Bobard

Le 1^er nommé au Bobard républicain est Nicolas Demorand pour « Il était une fois an(tif)a Méric »

Le 6 juin 2013, les médias parlent d’une même voix : « Clément décédé » ou le meurtre d’un militant antifasciste. Un jeune homme est mort cette nuit-là, comme beaucoup de jeunes chaque année ; dans une bagarre, comme beaucoup de Français agressés et passés à tabac. Mais Clément est un antifasciste, donc une victime de la « barbarie d’extrême droite ».

L’enquête n’a pas encore abouti, les circonstances ne sont pas élucidées. Pourtant, les médias de l’oligarchie convient les hommes politiques de gauche, d’extrême gauche et les camarades de Méric sur tous les plateaux de télévision. On parle de guet-apens, d’expédition fasciste ou du vrai visage de l’extrême droite ; le jeune homme aurait été ciblé et passé à tabac, aucune retenue de la part des journalistes qui donnent simplement la parole aux antifascistes. Tantôt Frigide Barjot et la Manif pour tous sont accusés d’avoir instauré un climat de haine, tantôt c’est le Front national qui pousserait les loups du GUD et des JNR à rôder dans Paris pour traquer les braves militants progressistes.

Libération, Le Monde et les autres relais du pouvoir remportent alors une nouvelle palme de la désinformation. Clément, jeune « étudiant brillant » (Ouest-France), « élève modèle tué pour ses idées », garçonnet au visage « poupin » (Europe 1) et décrit comme naturellement gentil et ouvert à la discussion. Ce sont évidemment les caractéristiques que l’on donnerait volontiers à un adolescent engagé dès le lycée dans la Fédération anarchiste et militant dans les groupes de l’ultra-gauche antifasciste.

Mais l’enquête avance : une vidéo de la RATP réapparaît tardivement (26 juin) et prouve que lesdits skinheads n’ont pas tendu une embuscade et que Méric n’a pas été visé par plusieurs personnes mais a attaqué l’un de ces adversaires par derrière, que ce dernier lui a décoché un coup de poing qui l’a jeté à terre. Mais Libération et L’Humanité font preuve d’un véritable déni de réalité. La presse de gauche conteste vigoureusement l’implication de Méric dans la bagarre.

Enfin, le procureur chargé de la mise en examen d’Esteban Morillo, auteur du coup de poing, ne retient pas l’homicide volontaire mais l’hypothèse des « violences volontaires ayant entraîné la mort sans volonté de la donner ». Manque de chance pour les médias qui voulaient construire un martyre pour faire barrage au Front national, les antifascistes ne sont pas des anges.

Pour l’ensemble de l’œuvre de Libération et pour son édito larmoyant, Nicolas Demorand est nommé au meilleur Bobard républicain 2014.

Sources : huffingtonpost.fr ⎜ lemonde.fr ⎜ liberation.fr ⎜ojim.fr ⎜lemonde.fr ⎜ouest-france.fr ⎜humanite.fr ⎜ liberation.fr ⎜ liberation.fr

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