En septembre 2012, le magazine avait rapporté les propos d’un blogueur assimilant Robert Ménard à Dieudonné, Soral et Meyssan en ces termes : « ces porteurs d’idéologie profitent et entretiennent la détestation selon une stratégie bien déterminée ; leurs diverses productions, leur entretien de l’idéologie antisémite et leur ironie constante devraient les écarter du débat public ».
Antisémite, le mot était lâché : une telle accusation, d’une gravité particulière de nos jours, peut stopper net la carrière d’un homme public…
Oui mais voilà : le blogueur en question n’avait jamais tenu de tels propos à l’encontre de Ménard, sa diatribe visait les seuls Dieudonné, Soral et Meyssan ; il adressa donc à Ménard les véritables réponses qu’il avait faites à la journaliste de Marianne, Lisa Vignoli.
Ménard se permit dès lors de réclamer des excuses au patron de l’hebdomadaire, Maurice Szafran, dont la réponse sonna comme un terrible aveu : « Robert, sur le fond tu as raison, mais tu sais fort bien que la journaliste ne présentera pas ses excuses. C’est étranger à la tradition de la presse française. »
Ou, traduit de la langue de bois : « D’accord, tu nous as pris en flagrant délit de bobard, mais pour que nous avouions à nos lecteurs que nous leur mentons sciemment, tu peux toujours courir… »
Ménard porta donc l’affaire devant les juridictions pénales. Le bobard était tellement flagrant que la justice l’a reconnu comme tel : Marianne a été condamnée à 1000 euros d’amende par le Tribunal correctionnel de Paris pour diffamation publique.
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